Photo by Nikita Kachanovsky on Unsplash Aloha !Welcome everbodyyyy to the moon. Prenez place, attachez vos ceintures et le voyage va bientôt commencer. Ou presque héhé Je suis toute contente de vous accueillir pour ces nouveaux rendez-vous débatesques ! Oui tant qu'on y est on invente des mots, pas l'temps de niaiser éo. Comme nous avons pu vous l'expliquer sur le groupe facebook, nous avons un nouveau partenariat avec une auteure du nom d'Héloïse ! Et c'est de son idée que ces nouveautés ont jailli pour le groupe et le blog. Très rapide rappel du principe : on va vous proposer matière à débattre depuis un sujet concernant l'écriture. Héloïse nous proposera un article sur ledit sujet, puis le débat s'ouvre et enfin vos échanges sur le débat seront synthétises dans un update de l'article précédemment publié. Bien. Le tour de la question ayant été fait je vous laisse désormais découvrir l'article du jour qui vous présentera le sujet du premier débat, lequel s'ouvrira dès demain si tout va bien ! Alors une onde de bravo, d'encouragement, et d'amour pour le début de cette nouvelle aventure pour O.A.E et bonne lecture bien sûr ♥ Qu’est-ce qu’une représentation ? Ici, nous allons parler des représentations dans l’art en général, mais par la suite nous parlerons des représentations dans l'écriture uniquement. Une représentation est la façon dont un groupe social est décrit et/ou présenté dans l’art, par exemple : les femmes, les personnes noires, les personnes handicapées, les hommes, etc. Cette représentation montre (souvent) la vision dominante sur ce groupe, celle qui est communément acquise et qui est considérée comme normale. Mais alors me direz-vous, quel est le problème avec ça ? Pour commencer, le problème est que ces représentations décrivent une vision comme une norme. Le fait que ces représentations soient dominantes (c’est-à-dire écrasante par leur majorité et leur fréquence d’apparition) et qu’il y ait très peu de variété, les normalise. Le problème n’est pas la représentation en soit, le problème est l’accumulation. Non seulement ces représentations dominantes renforcent les stéréotypes : de genre, sexiste, raciste, homophobe, transphobe, etc. Mais encore elles permettent le maintient des modèles dominants en place, ainsi que des oppressions. Par exemple, nous allons parler de la représentation des personnes noires dans le cinéma américain et occidentale dans les années 1980-1990. À cette époque, à chaque fois qu’une personne noire apparaissait à l’écran, c’était un homme et il était toujours le premier personnage à mourir. S’il ne mourait pas, il était l’ami drôle du héros (un homme blanc). Quel est le problème avec cela ? Si on avait cette représentation dans un film ou deux, ce ne serait pas un problème. Comme nous l’avons expliqué plus haut, le problème est l’accumulation. Ici, dans tous les films, les hommes noirs sont toujours représentés de la même façon. Le problème de cette représentation est qu’elle montre pour la première que la vie d’un homme noir compte moins que la vie d’un homme blanc. Pour la deuxième, elle montre qu’un homme noir ne peut pas être, jamais, le héros du film. En conséquence, cette représentation renforce les stéréotypes racistes autour des personnes noires en créant une norme par accumulation autour de ce groupe social, car c’est la seule et unique représentation dans les films D’accord mais alors quelle est la solution à cela ? Que pouvons nous faire à notre niveau ? Ici, nous avons parlé de cinéma, mais il en va de même pour les romans que nous écrivons. La solution que nous pouvons proposer est de remettre en question notre écriture. Il faudrait que nous réfléchissions aux représentations et aux stéréotypes que nous véhiculons à travers nos écrits. En faisant cela, nous pourrons comprendre en quoi ces représentations sont problématiques. Alors, nous pourrons développer des personnages variés et proposer des alternatives aux représentations majoritaires. & vous, qu'en pensez-vous ? MIS À JOUR depuis le débat Aloha ! Durant le mois d'octobre vous avez pu avoir l'occasion d'échanger avec Héloïse sur ce premier sujet de débat. Tout d'abord merci à tous et à toutes d'avoir répondu présent ! Ça fait plaisir de vous voir impliqué.e.s ! Désormais je vous laisse avec la petite mise à jour proposée par Héloïse elle-même, laquelle a voulu retranscrire ce qui a pu se dire justement lors de cet instant débat. Poutoux ! Nous avons eu des interactions riches suite au post Débat sur les représentations sur le groupe OAE. La première vient de l’autrice EC Guyot qui a très bien résumé la question des représentations et les problèmes qui y sont liés, à mon sens. EC Guyot : Les représentations sont cruciales, bien sûr, puisqu'on intériorise tout ce qui nous est présenté, dans la vie comme dans la fiction. […] Même sans aller jusqu'à dénoncer les oppressions, la diversité dans l'art est à mon sens le premier pas à faire contre les inégalités : si on ne voit jamais quelqu'un qui nous ressemble avoir un certain rôle ou une certaine place dans la société, on n'imagine même pas qu'il est possible d'avoir ce rôle ou cette place. Le risque, comme elle l’a souligné, est que certaines et certains autrices et auteurs écrivent des représentations plus diversifiées pour pallier ce problème, mais que ces représentations soient stéréotypées. Le chemin de la déconstruction est long et la première étape est d’admettre le problème. Ensuite, on lit, on se renseigne, on discute et en on apprend à écrire des représentations diversifiées, justes et non-stéréotypées. La seconde vient de l’auteur Jonathan De Loeuw qui a proposé une piste de solution à ces représentations problématiques. Selon lui, il faut les décrire telles qu’elles sont pour les dénoncer (en appelant un chat un chat). Je ne suis pas entièrement d’accord, bien que je trouve que la démarche de les dénoncer est une bonne chose. Je pense que c’est une réponse trop limitante. Car comme nous l’avons dit, le problème des représentations n’est pas simplement qu’une certaine réalité (comme celle des bad boys par exemple) est valorisée, mais aussi (et surtout) que les autres réalités sont éclipsées (comme celle des nice gyus si on reste sur le même exemple). La gentillesse dans les couples hétérosexuels est dévalorisée, voire absente, dans la littérature en général. Alors qu’elle existe pourtant belle et bien, et qu’elle n’est pas « mauvaise », « pas sexy » ou que sais-je. Alors bien sûr, dénoncer les représentations problématiques est important. Mais proposer des alternatives est tout aussi important. Je vous laisse avec le lien d’un de ses écrits qui dénonce le mythe des bad boys : https://www.wattpad.com/story/143905889. On retiendra deux choses de ces échanges :
Article écrit par Héloïse Biessy
Mis en page par Abby
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Février 2019
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